sábado, 8 de febrero de 2014

Histoire de la littérature française
Le XIXe siècle.


Période très mouvementée
  • L'Empire (1804-1815)
  • La Restauration (1815-1830)
  • La monarchie de Juillet (1830-1848)
  • La Deuxième République (1848-1851)
  • Le Second Empire (1852-1870)
  • La Troisième République (1870-1940)





L'Empire (1804-1815)


Le XVIIIe siècle, siècle des Lumières, s’est terminé dans un grand bain de sang. Les Français, mécontents du gouvernement de Louis XVI qui les écrase de taxes mais exempte d’impôts la noblesse, se révoltent. Le 14 juillet 1789, des insurgés, aidés de soldats du roi, s’emparent de la Bastille, prison stratégique de Paris, ce qui encourage la population à se rebeller. C’est bientôt tout le pays qui fait la révolution. En 1793, le roi, symbole suprême d’un ancien ordre des choses, est exécuté. On guillotine aussi la reine et des milliers de nobles, ainsi que tous ceux que l’on soupçonne d’être contre la Révolution. Cette période sanglante sera baptisée la Terreur.

À la suite de cet épisode, les révolutionnaires promettent aux autres nations de les aider à se libérer de la monarchie elles aussi. C’est ainsi que la France commence à envahir les pays voisins. Afin de se protéger, l’Angleterre et l’Autriche attaquent la France en 1793. La France sortira vainqueure de cette guerre de deux ans.

À la tête des armées françaises se trouve alors un jeune et brillant (ainsi qu’ambitieux) général corse, Napoléon Bonaparte. Ayant progressivement concentré tous les pouvoirs entre ses mains, Bonaparte se fait sacrer Empereur par le pape Pie VII en 1804. Il promulgue de nouvelles lois – entre autres, il donne le droit à tous les Français d’accéder à la propriété et d’exercer un bon métier –, mais son régime est autoritaire. Napoléon soumettra presse et la littérature à une étroite censure. Son pouvoir est fondé sur la force militaire et la guerre ; en 1812, il a déjà conquis une grande partie de l’Europe occidentale (voir la carte ci-contre).

Cependant, sa tentative de conquête de la Russie s’est soldée par un échec en 1814. Lorsqu’il perd contre les Britanniques et les Prussiens à Waterloo en 1815, il est définitivement exilé sur la petite île de Sainte-Hélène, où il meurt en 1821.


La Restauration (1815-1830)


De 1814 à 1830, c’est la Restauration. Il s’agit d’un difficile compromis entre la monarchie parlementaire (le modèle anglais) et le désir des royalistes de revenir à l’Ancien Régime. C’est donc dire que personne n’est pleinement satisfait pendant cette période, ce qui conduira éventuellement, en juillet 1830, à une révolution (les « Trois Glorieuses ») et à l’exil de Charles X, le dernier des Bourbons. Le retour de Napoléon en 1815 force l'exil de Louis XVIII à Gand pendant quelques mois.


  • C'est une monarchie constitutionnelle non démocratique (suffrage censitaire)
  • Renforcement progressif du régime autoritaire
  • Opposition des ultra-royalistes aux libéraux
  • La détérioration de la situation économique à partir de 1826 aboutit à la révolution de Juillet.


  • Deux rois : Louis XVIII et Charles X


    Louis XVIII
  • Roi de 1814 à 1824
  • Frère de Louis XVI, auquel il succède après la mort du Dauphin, Louis XVII vers 1795
  • A passé une grande partie de sa vie en exil (1789-1814 et 1815)
  • Voulut réconcilier les acquis de la Révolution et de l'Empire avec le retour de la monarchie

    Charles X
  • Roi de 1824 à 1830
  • Frère de Louis XVIII
  • Règne marqué par un renforcement de la politique autoritaire
  • Tenta de supprimer la liberté de presse
  • Abdiqua en 1830 en faveur de son petit-fils, mais c'est Louis-Philippe, soutenu par la bourgeoisie, qui accède au trône comme roi des Français (et non de France). La fin du règne de Charles X marque la fin des Bourbons en France. Louis-Philippe 1er, en effet, est issu de la branche cadette, les Orléans. Il est le dernier roi en France et aussi l'unique Orléans à avoir régné.


  • La monarchie de Juillet (1830-1848)

    Contrairement à ce que souhaitaient les républicains, l'exil de Charles X entraîne l’apparition d’une nouvelle branche de la famille royale sur le trône, les Orléans. De 1830 à 1848, c’est donc la monarchie de Juillet. Louis-Philippe est cependant surtout un « roi bourgeois », c’est-à-dire qu’il défend les intérêts des classes possédantes contre une contestation sociale qui s’affirme. L’assise de la monarchie de Juillet est étroite (elle provient du suffrage censitaire, ce qui signifie que les électeurs sont une faible minorité fortunée de la population), et le régime de Louis-Philippe entrave la liberté d’expression et refuse les réformes.


    La Deuxième République (1848-1851)


    C’est ainsi qu’en 1848, alors que sévissent chômage et famine, une insurrection éclate à Paris, qui déclenche une vague de révolutions à travers l’Europe1. La révolte des ouvriers parisiens est très durement réprimée et la Seconde République (1848-1852), proclamée dans l’enthousiasme, laisse vite place à la désillusion. L’instauration du suffrage universel conduit à l’élection de Louis-Napoléon Bonaparte. Mais le prince-président met fin à la République par un coup d’État le 2 décembre 1851, et c’est le début du Second Empire (1852-1870).

    « Les années 1830 à 1850 sont sans doute la période du siècle où les écrivains sont le plus engagés dans les luttes politiques : Victor Hugo et Lamartine sont parlementaires, Alfred de Vigny tente de l’être. Devenu l’un des chefs de l’opposition sous Louis-Philippe, Lamartine est chef du gouvernement provisoire en 1848. Opposant déterminé au coup d’État du 2 décembre 1851, Victor Hugo est contraint à l’exil et ne regagnera la France qu’en 1870. »

    Le Second Empire (1852-1870)


    Napoléon III (château de Compiègne)
    Le Second Empire amène une période de prospérité économique. Les infrastructures et l’industrie se développent, le système bancaire est en plein essor et une nouvelle forme de commerce fait son apparition : les grands magasins (Émile Zola examine d’ailleurs ce phénomène dans son roman Au bonheur des dames). Si c’est surtout le milieu des affaires qui prospère, le sort des ouvriers n’est quand même pas sans s’améliorer. Mais le régime est toujours autoritaire et il se heurte, à partir de 1860, à des oppositions croissantes. La guerre franco-allemande et le désastre de Sedan – où Napoléon III, après avoir capitulé, sera fait prisonnier – entraîneront la révolution du 4 septembre 1870 et l’effondrement du Second Empire



    La Troisième République (1870-1940)


    C’est un début difficile pour la Troisième République (qui ne s’achèvera malgré tout qu’en 1940) puisque, en réaction contre l’élection d’une majorité conservatrice et favorable à la paix, le peuple de Paris s’insurge et s’organise en Commune (mars-mai 1871). Mais le gouvernement, installé à Versailles, reprend militairement Paris avec l’aide des Allemands et les communards sont sévèrement réprimés. Ceux qui échapperont au carnage de la Semaine sanglante, comme l’institutrice et écrivaine Louise Michel, seront exilés dans la colonie pénitentiaire de Nouvelle-Calédonie.

    Le régime républicain se heurte aussi à quelques reprises au courant nationaliste, animé par une volonté de revanche contre la Prusse après la perte de l’Alsace et de la Lorraine. C’est ainsi qu’en 1889, une première crise se fait sentir : la popularité du général Boulanger, autour duquel se liguent autant nationalistes que bonapartistes (voire même quelques monarchistes), semble mettre un instant le régime en péril. Puis, de 1896 à 1906, la France est profondément divisée par l’affaire Dreyfus : les républicains progressistes (dont Zola, avec son article J’accuse) défendent le capitaine israélite Dreyfus, accusé de haute trahison, alors que les nationalistes et conservateurs sont résolument antidreyfusards.

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